Bonjour à tous,
Nous reprenons nos textes sur la liberté d'expression au XXIe, extrait du numéro "Nouvelles censures" de Charlie Hebdo. Nous avons pu mettre en évidence plusieurs affaires récentes, des exemples qui selon Richard Malka constituent des menaces contre la liberté d'expression.
Ces affaires sont des exemples qui illustrent les arguments de l'auteur.
Exercice : ces arguments confortent une thèse. Parmi toutes ces formulations, quelle est celle qui vous semble le mieux exprimer la position générale que défend l'auteur dans cet article ?
a - L'institution judiciaire est en mesure de contenir l'influence de la société qui restreint la liberté d'expression
b - Les atteintes récentes contre la liberté d'expression, provenant de la société et non de la justice, sont une menace inquiétante pour notre démocratie
c - La médiatisation des affaires concernant la liberté d'expression entrave le fonctionnement de la justice.
Bonne réponse : b
Cette thèse est développée par des arguments qui sont exposés à la fin de l'article, parmi lesquels :
"Empêcher de s'exprimer librement n'est jamais légitime, sauf exception pour les mots qui mènent à la violence" (argument d'autorité : on se réfère à un principe)
"Le seul combat que l'on gagne en instaurant la peur de parler, c'est celui de la fin de la démocratie" (ironie)
"La justice ne tiendra pas éternellement, c'est une digue" (métaphore)
"La liberté d'expression est la source de toute les libertés, sa restriction entraînera celle des autres droits" (déduction logique, la deuxième proposition découle de la première)
Point de grammaire : ces arguments utilisent une valeur du présent, le présent de vérité générale (ou présent gnomique) Voir leçon sur les valeurs du présent dans le Manuel LLS en ligne
Texte de Laure Daussy sur les sensitivity readers
Ce texte permet d'aborder à nouveau la question de la censure littéraire.
Lisez le texte de Laure Daussy
- Quel problème déjà abordé par Richard Malka retrouve-t-on dans cet extrait ?
- A quoi servent les sensitivity readers ? que peuvent-ils éviter aux auteurs qui font appel à eux ?
- Quelles sont leur "spécialités" ?
- En quoi sont-ils représentatifs de la société américaine ?
- La France est-elle concernée par le problème des sensitivity readers ?
- quel est le problème des lecteurs contemporains de romans selon l'auteur ?
Bilan : à votre avis, le recours au Sensitivity readers est-il un problème pour la création littéraire ?
Je reprends l'ensemble de ces questions sous la forme d'un bilan de lecture.
La question de la censure et du politiquement correct, dont parle Richard Malka, est abordée par Laure Daussy à travers la création littéraire. Afin d'éviter tout procès ou tout boycott par des minorités, les auteurs font appel à des professionnels de la relecture, les sensitivity readers, ce mot anglosaxon n'est pas encore traduit en français. Le culture anglosaxonne, libérale et décentralisée, présente une société très cloisonnée où différentes communautés cohabitent et défendent leurs intérêts. Les sensitivity readers sont spécialisés dans des domaines correspondant à leur identité : racisme, homophobie, mais aussi santé mentale et invalidité. Certains exemples prêtent à sourire, comme cette anecdote où la présence d'un chien à trois pattes dans un roman a été considérée comme insultante pour les personnes en situation de handicap.
Ces exemples excessifs montrent que l'auteur considère le recours à des sensitivity readers comme une menace pour la création littéraire, et ce d'autant plus que le phénomène gagne la France, comme le montre la situation d'une auteure jeunesse connue, comme Marie-Claude Murail, qui doit reprendre et corriger ses anciens livres (les ciseaux d'Anastasie existent toujours). Même si elle ne fait pas appel à des relecteurs pour ses nouveaux romans, on voit qu'elle est sous pression, car elle déplore qu'une nouvelle génération de lecteurs ne soit plus capable de faire la différence entre l'auteur et les personnages. C'est en effet le "contrat de lecture" (la complicité entre l'auteur et le lecteur capable de comprendre l'implicite et le second degré), qui serait menacé. Mais le problème se trouve plutôt du côté des minorités agissantes , des "meutes numériques". Cependant Marie-Claude Murail semble elle renoncer à l'autocensure et choisit de faire confiance à ses lecteurs.
Bonne vacances !
Vous aurez le temps de terminer votre commentaire.
Nous reprenons nos textes sur la liberté d'expression au XXIe, extrait du numéro "Nouvelles censures" de Charlie Hebdo. Nous avons pu mettre en évidence plusieurs affaires récentes, des exemples qui selon Richard Malka constituent des menaces contre la liberté d'expression.
Ces affaires sont des exemples qui illustrent les arguments de l'auteur.
Exercice : ces arguments confortent une thèse. Parmi toutes ces formulations, quelle est celle qui vous semble le mieux exprimer la position générale que défend l'auteur dans cet article ?
a - L'institution judiciaire est en mesure de contenir l'influence de la société qui restreint la liberté d'expression
b - Les atteintes récentes contre la liberté d'expression, provenant de la société et non de la justice, sont une menace inquiétante pour notre démocratie
c - La médiatisation des affaires concernant la liberté d'expression entrave le fonctionnement de la justice.
Bonne réponse : b
Cette thèse est développée par des arguments qui sont exposés à la fin de l'article, parmi lesquels :
"Empêcher de s'exprimer librement n'est jamais légitime, sauf exception pour les mots qui mènent à la violence" (argument d'autorité : on se réfère à un principe)
"Le seul combat que l'on gagne en instaurant la peur de parler, c'est celui de la fin de la démocratie" (ironie)
"La justice ne tiendra pas éternellement, c'est une digue" (métaphore)
"La liberté d'expression est la source de toute les libertés, sa restriction entraînera celle des autres droits" (déduction logique, la deuxième proposition découle de la première)
Point de grammaire : ces arguments utilisent une valeur du présent, le présent de vérité générale (ou présent gnomique) Voir leçon sur les valeurs du présent dans le Manuel LLS en ligne
Texte de Laure Daussy sur les sensitivity readers
Ce texte permet d'aborder à nouveau la question de la censure littéraire.
Lisez le texte de Laure Daussy
- Quel problème déjà abordé par Richard Malka retrouve-t-on dans cet extrait ?
- A quoi servent les sensitivity readers ? que peuvent-ils éviter aux auteurs qui font appel à eux ?
- Quelles sont leur "spécialités" ?
- En quoi sont-ils représentatifs de la société américaine ?
- La France est-elle concernée par le problème des sensitivity readers ?
- quel est le problème des lecteurs contemporains de romans selon l'auteur ?
Bilan : à votre avis, le recours au Sensitivity readers est-il un problème pour la création littéraire ?
Je reprends l'ensemble de ces questions sous la forme d'un bilan de lecture.
La question de la censure et du politiquement correct, dont parle Richard Malka, est abordée par Laure Daussy à travers la création littéraire. Afin d'éviter tout procès ou tout boycott par des minorités, les auteurs font appel à des professionnels de la relecture, les sensitivity readers, ce mot anglosaxon n'est pas encore traduit en français. Le culture anglosaxonne, libérale et décentralisée, présente une société très cloisonnée où différentes communautés cohabitent et défendent leurs intérêts. Les sensitivity readers sont spécialisés dans des domaines correspondant à leur identité : racisme, homophobie, mais aussi santé mentale et invalidité. Certains exemples prêtent à sourire, comme cette anecdote où la présence d'un chien à trois pattes dans un roman a été considérée comme insultante pour les personnes en situation de handicap.
Ces exemples excessifs montrent que l'auteur considère le recours à des sensitivity readers comme une menace pour la création littéraire, et ce d'autant plus que le phénomène gagne la France, comme le montre la situation d'une auteure jeunesse connue, comme Marie-Claude Murail, qui doit reprendre et corriger ses anciens livres (les ciseaux d'Anastasie existent toujours). Même si elle ne fait pas appel à des relecteurs pour ses nouveaux romans, on voit qu'elle est sous pression, car elle déplore qu'une nouvelle génération de lecteurs ne soit plus capable de faire la différence entre l'auteur et les personnages. C'est en effet le "contrat de lecture" (la complicité entre l'auteur et le lecteur capable de comprendre l'implicite et le second degré), qui serait menacé. Mais le problème se trouve plutôt du côté des minorités agissantes , des "meutes numériques". Cependant Marie-Claude Murail semble elle renoncer à l'autocensure et choisit de faire confiance à ses lecteurs.
Bonne vacances !
Vous aurez le temps de terminer votre commentaire.
bonjour monsieur, est ce que je pourrais avoir votre adresse mail svp pour rendre mon commentaire de texte parce que j'ai plusieurs copies
RépondreSupprimermon adresse est dans le message que j'ai adressé aux parents sur pronote. Si tu me dis qui tu es (ton commentaire est anonyme), je peux t'envoyer un mail et tu me répondras.
RépondreSupprimerBonjour monsieur , est-ce qu'il a une différence entre un commentaire de texte et un commentaire littéraire ?
RépondreSupprimerBonjour Coralie, c'est la même chose. On disait avant "commentaire littéraire", maintenant c'est "commentaire de texte".
RépondreSupprimerD'accord merci.
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